Soutien à Kai Terada

Vrai/Faux

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Tract pdf : Justice pour Kai Terada, Vérité sur le lycée Joliot-Curie de Nanterre

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1. Kai Terada est victime d’une sanction hiérarchique qui ne dit pas son nom ? VRAI.

Suspendu 4 mois la veille de la rentrée scolaire, puis muté dans l’intérêt du service la dernière semaine de septembre, notre collègue n’a pu ni se défendre, ni faire valoir ses droits d’enseignant et de fonctionnaire. Son dossier disciplinaire, consulté à deux reprises (juin et septembre 2022), étant VIDE le rectorat de Versailles a recours à une procédure discrétionnaire, sans contradictoire et sans appel, digne des lettres de cachet. Ce type de procédures, autorisées depuis 2018 et multipliées ces dernières années, est une menace pour l'ensemble des enseignant.es.

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2. Kai Terada est un enseignant engagé ? VRAI.

Militant syndical (Sud Education) et associatif (RESF), co-secrétaire départemental de son syndicat, Kai Terada défend depuis des années l’École publique, ses collègues mais aussi tous les personnels de l’Éducation Nationale et les élèves, notamment « Sans Papiers ». Cheville ouvrière du collectif « Touche pas à ma Zep » et de nombreuses mobilisations, son engagement irritait visiblement la DSDEN 92. Surtout, Kai Terada est un enseignant engagé dans son métier et la réussite de toutes et tous, comme en témoignent les nombreuses manifestations de soutien de ses élèves actuel.es et ancien.es.

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3. Kai Terada est responsable d’un climat dégradé dans son établissement ? FAUX.

Argument éculé de toutes les répressions syndicales, Kai Terada est tenu responsable des difficultés de son établissement d’exercice, alors qu’il s’est mobilisé sans relâche pour les dénoncer et les réduire depuis 16 ans. Plus d’une centaine de courriers de collègues et ex-collègues, mais aussi de trois anciens personnels de direction du lycée, témoignent du respect et de la reconnaissance qu’il a toujours suscités par son caractère posé, sa disponibilité, son écoute et son refus des polémiques inutiles. Cette réputation locale mais aussi régionale, voire nationale, transparaît dans les nombreux soutiens reçus d’autres établissements, de tous les syndicats de l’EN, de personnalités syndicales d’autres secteurs et même de responsables politiques et de figures culturelles.

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4. Kai Terada n’a pas respecté les limites « normales » d’une activité syndicale ? FAUX.

Régulièrement élu au CA de son établissement, représentant syndical avec mandat départemental, Kai Terada n’a fait qu’exercer ses droits constitutionnels (droit de grève, liberté d’expression, droits syndicaux). Son arrêté de mutation prétend pourtant le contraire, sans donner aucune justification argumentée. Cette attaque particulièrement grave contre les libertés enseignantes et syndicales doit être dénoncée et combattue. A l’inverse, rappelons que la direction de son établissement se faisait transmettre les mails privés de M. Terada échangés entre enseignant.es mobilisé.es – mails annonçant des choses aussi "anormales" que des dates de rendez-vous informels entre enseignant.es ou des ordre du jour de réunion syndicale.

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5. Le lycée Joliot Curie va mal ? VRAI.

Mais à qui la faute ? Inlassablement le Rectorat et le Ministère semblent vouloir blâmer les enseignant.es du lycée de tous les maux de l’établissement : turn-over des équipes, mouvements de grève, mal-être au travail. Voici pourtant une situation loin d'être inconnue dans le reste de l’EN ! Victimes de la disparition des ZEP en lycée, de réformes dénoncées largement (Parcoursup, Bac Blanquer, retraites) et d’un métier en crise (salaires, moyens, respect), les personnels du lycée Joliot-Curie sont leurs propres bourreaux ! Rappelons quelques vérités qui dérangent : les personnels de direction quittent toutes et tous le lycée avec des mutations souhaitées et avantageuses (grands lycées franciliens ou internationaux), certains recevant même des médailles pour leur mérite professionnel. Pourtant, ils et elles sont responsables du pilotage aujourd’hui décrié et stigmatisé par l’enquête 360° de l’Inspection Générale, réalisée en mars 2022, et ayant servi de caution à la sanction de Kai Terada. Par ailleurs, cette même mission 360° n’a jamais rencontré ou auditionné Kai Terada.

La mission à 360° est un prétexte pour désolidariser le lycée : mutation de 3 collègues en PC, mutation de Kai, mise sous tutelle... la restitution faite du rapport est une insulte et un mépris du travail fait dans cet établissement depuis des années.

Depuis sept 21, ça va de mal en pis avec des collègues mis sous pression et maltraités.

Tout ça s'ajoute à une DHG en baisse d'année en année et la menace de passer à 35 élèves.

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6. Joliot Curie est un lycée privilégié gaspillant l'argent public ? FAUX.

Le projet avoué publiquement par l'IG et la Rectrice, lors d'une audience véritable voyage au bout de l'insulte, est de faire rendre gorge à un établissement où les profs feraient la loi et qui "produit des résultats par inertie automatique". En réponse à ce discours digne de France Telecom, quelques chiffres : le lycée accueille 59% d'élèves ayant eu moins de 9/20 au DNB (contre 28% dans l'Académie) mais ne reçoit que 19% d'heures-élèves en plus que la moyenne académique. A l'arrivée, les résultats aux baccalauréats (G, T, Pro) ne sont jamais plus de 19 pts sous la moyenne académique, et plutôt autour de 5 à 10 pts et même parfois supérieurs (que ce soit avant ou après le COVID, avant ou après le Bac Blanquer).

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7. Joliot Curie est un foyer de contestation depuis mai 68, agité par des obsédés du rapport de force ? INFOX comme dirait le non-regretté Blanquer.

Propos persiflé par des sources anonymes et repris par l'Inspection Générale, il sert à décrédibiliser une équipe enseignante solidaire d’abord attachée à la réussite de ses élèves. Dénoncer les baisses d’heures continues, la dégradation accélérée des conditions de travail, la suppression des dispositifs d’aide aux élèves et des réformes ineptes (que même les syndicats de personnel de direction dénoncent !), ce n’est pas jouer aux révolutionnaires d’opérette jamais contents. C’est continuer à exprimer une haute conception du métier d’enseignant.e, qui ne s’est jamais limité à la salle de classe.

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8. La mutation de Kai Terada clôt l’affaire et va ramener le calme ? FAUX.

Lors de sa mission 360°, l’Inspection Générale a plusieurs fois promis qu’elle n’était pas là pour

« couper des têtes ou déporter à Cayenne » (sic) mais pour aider et appuyer la communauté éducative. Avoir remplacé la Guyane par le 78 ne trompe personne. Il ne peut y avoir de dialogue sans confiance. Il ne peut y avoir de sérénité retrouvée sans justice. Il ne peut y avoir de Joliot Curie sans Kai Terada.

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9. Les personnels du lycée Joliot Curie veulent son retour ? VRAI.

Mais elles et ils veulent également le rétablissement de son honneur, des excuses, une DHG à la hauteur des besoins des élèves, le retour de l’éducation prioritaire en lycée et une institution ENFIN à l’écoute de ses enseignant.es maltraité.es, méprisé.es, humilié.es et épuisé.es.